LISA BRESNER 1971/2007 hommages


Hubert Nyssen sur le site Actes-Sud :

29 juillet ­ (...)

En plein midi la nouvelle s'est plantée devant moi comme un javelot. Et il vibre encore. Lisa Bresner est morte vendredi. Dans quelles circonstances, je ne sais pas. Je me suis longuement attardé sur son site (lisabresner.free.fr), devant les photos de cette jeune femme qui, en jouant sur le pavé chinois de Paris, avait appris dans l'enfance à parler une langue qu'elle apprit ensuite à lire et à écrire et qui lui inspira contes et récits. Et deux romans. Lao Tseu où l'on voit que "les territoires se dirigent selon les mêmes règles que celles qui rythment les amours de l'alcôve", et Pékin est mon jardin où une petite fille, le jour de son anniversaire, est abandonnée par son père qui s'envole vers la Chine. Deux romans que j'ai publiés avec gourmandise dans la collection "un endroit où aller". Mais quel tumultueux jardin, à elle seule, était cette Lisa ! C'est une chose affreuse dans le grand âge que j'ai atteint, on voit tant de merveilles disparaître. J'aimais le sourire de Lisa, sa grâce, son imagination, ses grands désespoirs, ses malices et son talent.

(extrait des Carnets d'Hubert Nyssen)


"Babe, you make me cry, when you just say goodbye, when you say goodbye"

I miss you forever my Lili B.

Karim


Je ne connaissais pas Lisa Bresner. Je savais juste qu'elle était chère à quelqu'un qui m'est cher.
A travers cette personne, je pense à tous ceux qui sont en deuil aujourd'hui et m'associe à leur douleur.

St.


Je suis très triste d'apprendre cette nouvelle.
Je pense à Solal, à la maman de Lisa que j'ai croisée à Nantes lors du tournage, à tous ses amis.
Je vous souhaite beaucoup de courage pour traverser ce chagrin.

Béa de Nantes.


Eva Almassy sur le blog Libellules : Sous la dictée de la douleur

J'avais d'abord lu un roman d'elle, le quatrième, « La vie chinoise de Marianne Pêche », paru en 1996, mais nous étions alors en 1999. Texte incroyable, qui va à 200 idées la page. Si je précise ces dates, ces chiffres, c'est pour ne pas avoir à compter, à dire : Lisa, Lisa, tu n'avais que 35 ans, Lisa ! Tu laisses un petit garçon de 9 ans et demi.

Dans ce livre, ce superbe roman, le quatrième de ses « innombrables livres » comme elle aimait à le dire, et c'est vrai qu'elle a publié beaucoup, livres pour enfants, poésies érotiques, romans, essais, traductions érudites, contes « chinois », calligraphies, il y a un début de chapitre qui ne quittera jamais mon cerveau, le centre anatomique où les images les plus pures se stockent dans les cellules grises photographiques, pas loin du tendre secret de la naissance d'une amitié. Ou d'une petite sur.

« Pêche regardait à travers ses lunettes de soleil le faire-part de sa sur flotter sur les bulles de chlore vertes et bleues, vermeilles quand un rouge-gorge volait. Elle était assise au bord de la piscine, ses pieds seuls nageaient. »

Devrais-je faire des ateliers d'écriture et expliquer à qui ne verrait pas l'évidence pourquoi ces deux phrases sont si bonnes ? L'eau de toute une piscine changée sous vos yeux en vermeil par le survol d'un petit oiseau, et après, en marge de toute éciture, du sang rouge sur un trottoir de Nantes en bas du troisième étage.

Ce livre-là, Marianne Pêche, je l'ai même en grec moderne, et je ne lis pas le grec. Lisa me l'a offert : « tiens, ce roman que tu aimes tant ». Sa langue à elle était le chinois, elle commençait à l'étudier à 12 ans, son incomparable français natal lui vient par détour, effet secondaire magique de l'apprentissage des idéogrammes, enfin, je ne sais plus, est-ce qu'il faut tout croire, car enfin non, non et non, je ne peux pas croire que Lisa soit morte.

Un côté Lolita, Alice, fulgurance enfantine, richesse d'une fleur. J'ai rassemblé ses lettres, ses livres, ses petites photos ­ comme il faut faire dans ces cas-là ­ et je n'arrive pas à mettre la main sur, d'un côté, Vingt-trois délices, et de l'autre, Pouvoirs de la mélancolie. A un moment, la couleur du dos me trompant, j'ai attrapé le livre d'une autre (une psychanalyste), mais le titre m'a sauté au visage : « Les déraisons de vivre ». J'ai réécouté la cassette d'un passage de Lisa chez Alain Veinstein, elle s'y trouvait pour trois livres tout à la fois (au moins), avec des rires, son intelligence, sa beauté dans tout son éclat ­ et qui ne se laisse pas draguer. Le hasard ouvre un inédit d'elle et la ligne dit : « Victime de ma trop vive délicatesse ».

Des générations d'enfants connaissent par cur les aventures du petit Tang, « Un rêve pour toutes les nuits » et autres titres, chez Actes Sud Junior. Ils me considèrent comme un demi-dieu quand je me vante en leur disant que Lisa Bresner est mon amie.

Le 6 mars 2001, je lui ai envoyé une lettre à Kyoto (Villa Kujoyama, une Villa Médicis hors les murs, mais elle avait aussi séjourné à Rome intra-muros et en avait ramené un drôle de petit roman : Zoo). Il y a un conseil au début de ma lettre dont j'ai retrouvé le brouillon sur une disquette cet après-midi.

« Merveille du Printemps, Lisa, tu n'as pas idée comme il est bon de recevoir une lettre de toi, il faudrait que tu t'écrives, allez, fais-le, envoie-toi une lettre pour dans dix ans ! De Lisa Bresner à Lisa Bresner, et sur l'enveloppe, cette mention : à n'ouvrir que dans un moment où il m'arriverait de douter de moi. Et là, si un tel moment ose s'abattre sur ton existence, tu auras l'enveloppe sous la main, que tu déchireras presque rageusement, seulement voilà, la rage va aussitôt disparaître car ta lumière la dissoudra, en tout cas, ça marche comme ça avec moi, même à défaut de rage, car peu importe l'état psychologique de base, rage, torpeur ou tristesse ou bien, le plus souvent, attente, on t'ouvre, toi, incarnée en papier et encre, toute de brillance et d'éclat et on se réjouit : moi, je me réjouis. »

Mais Lisa ne m'a pas écoutée.

 

"Post-Scriptum, de retour de Nantes (mais je n'en reviens pas, jamais je n'en reviendrai). Ce matin, dans ma bibliothèque mal rangée, tout en haut, à gauche, j'ai retrouvé Pouvoirs de la mélancolie de Lisa, à côté de Lettres à l'Amant de Mireille Sorgue. Un hasard puissant, riche. Lisa, Mireille (mais aussi Elsa, la Morante - la mourante) se ressemblent. Comme si les textes eux-mêmes, esseulés par la disparition de leurs éblouissants auteurs, se cherchaient des amis."

+ Page Lisa Bresner


Adieu Lisa rencontrée au Festival Étonnants Voyageurs à l'un des stands "livres pour enfants".
Agréable, attentive aux autres, disponible et talentueuse... depuis j'ai découvert et apprécié d'autres oeuvres.
Pourquoi nous quitter si tôt?

JK


J'apprends aujourd'hui cette nouvelle.
Je me souviens de son passage au Lieu Unique.
Je lis et je donne à lire ses livres. Ce qui la rend très vivante et j'entends sa voix.

Augustin Barbara


Avec l'aisance d'une libellule sous le nez des dragons.
Envolée.
Adieu Lisa.

Gérard Lambert-Ullmann


Lisa, je la voyais souvent dans Nantes. Je ne savais pas vraiment qui c'était.
C'est Charles-Eric Charrier qui m'en avait parlé lors d'une interview de Man et grâce à lui j'avais pu mettre un nom sur son visage et sur son activité littéraire. C'est lui, également, qui m'a appris la triste nouvelle. On ne sait que dire dans ses moments là, d'autant plus que je ne la connaissais pas particulièrement. Tout ce que je peux faire c'est d'envoyer une humble pensée à ses proches et à tous ceux qui l'appréciaient.

Fabien Pondard - rédacteur pour Liability Webzine.


Je fais connaissance aujourd'hui avec Lisa Bresner.
Je ne la connaissais pas avant de recevoir aujourd'hui le message de maville.com de Nantes.
Mais un départ si jeune ne peut laisser insensible.
Je m'adresse à tous les siens et à tous ceux qui l' aimaient et l'appréciaient pour leur dire combien je pense à eux.

Avec toute mon amitié.

Ch. R.


Message de l'équipe d'Actes Sud Junior

Thierry Magnier, directeur d'Actes Sud Junior, François Martin, éditeur et toute l'équipe veulent témoigner aux proches de Lisa Bresner, dans l'épreuve, de toute leur sympathie.

La nouvelle de la disparition de Lisa nous a profondément émus et attristés.
Lisa aura participé à l'aventure éditoriale d'Actes Sud Junior avec des oeuvres marquantes en littérature Jeunesse où elle révèle pour les plus jeunes, toujours avec brio et inventivité, une facette réelle ou rêvée de sa Chine intérieure. Sa passion, elle l'aura aussi fait partager au cours des nombreux ateliers animés avec les enfants autour de ses livres.

Ses éditeurs et ses lecteurs la regretteront beaucoup.


pourquoi ?

Henri


J'ai connu Lisa il y a quinze ans, à Bordeaux un soir où elle parla fort bien de cinéma, puis à Paris pour deux ou trois ballades. Je ne me souviens plus très bien de nos conversations d'alors, mais me rappelle parfaitement de son sourire à tutoyer les anges, de sa vivacité (tant de projets...), de sa grâce, de son talent. Et de sa gentillesse.
Aujourd'hui, je pense à elle. A elle et aux siens, à leur chagrin immense.

Olivier Mony


Encore une preuve de l'inexistence de Dieu.
--
Patrick Peccatte


J'avais été sensible à l'histoire de Misako. La passerelle, le pont, le passage.
Je ne sais si Lisa a du traverser cinq ponts pour atteindre l'autre rive.
C'est idiot mais cela fait toujours plus mal lorsque c'est un écrivain qui s'en va. Vieux ou jeune.
Quel gachis !


Why am I so shy, gee, you know those
Good good times, they just seem to pass me by
Why am I so shy?
(Lou Reed)

J'ignorais tout de vous. J'avais fugacement croisé votre silhouette enveloppée dans une robe noire, incapable de vous nommer. Une fois, deux fois et à la troisième j'ai pu contempler votre visage, mettre un nom dessus. L'ami que j'accompagnais alors et que vous connaissiez a pu m'affranchir au sujet de la Chine, des livres, du film, de l'enfant. Puis j'ai attendu, me disant qu'un jour je serais conduit à aller au delà d'un nom sur un visage, d'une signature au bas d'une page, de caractères sur un écran. J'en étais sûr, ça ne pouvait pas louper, un jour propice à cette rencontre allait arriver. Je ne sais si elle aurait été belle, affreuse ou juste décevante, notre rencontre. Mais je la souhaitais de plus en plus à chaque fois que je vous croisais de nouveau dans les rues, main dans la main de votre enfant. Je suis en colère pour le vilain tour que vous m'avez joué là. Où vous rencontrer, désormais?

D.


Lisa est ma niece. Je suis sa taty des Etats-Unis.
Belle, pleine de talent, et disparue trop vite.
Mais Lisa nous laisse ses ouvrages, eux ne disparaitront jamais. Lisa, elle, vit dans mon coeur, et de là jamais elle ne disparaitra.

A.


"Le secret d'un prénom" est un livre que j'offre traditionnellement à l'occasion de chaque naissance qui m'entoure. Un livre riche de sens que je continuerai à offrir avec le poids de la tristesse en supplément sous le papier cadeau. Le Ciel devrait vous réserver une étoile qui brille.

Au revoir

Frédérique


C'est une fille très unique, dynamique, et si gentille... J'ai donné toute de suite ma confiance en elle et tout est bien passé entre nous pendant le tournage de Misako. Elle m'a fait entrer dans son monde et maintenant elle me laisse seule. Ce n'est pas juste, ce que tu as fait, lisa. Pourquoi?

Lika (de MISAKO)


Je n'ai pas tourné Misako avec toi,
J'ai loupé le tournage de « Feuilleton »
Je suis parti un an à Paris pour mes recherches et je ne suis pas revenu te voir comme tu me l'avais proposé. Tu souriais en disant que la capitale finirait par me lasser. Ca non plus, ça n'est pas arrivé.
Lorsque je suis revenu pour de bon, j'ai trouvé porte close. Quelqu'un m'a dit que tu n'étais plus nantaise mais parisienne.
Hier, j'apprends ta mort en même temps que ton lieu de vie, sombre ironie.
Je ne pourrai même pas assister à la cérémonie de ton inhumation vendredi.
Alors aujourd'hui, je couche sur le papier cette liste de rendez-vous ratés, de chemins qui ne se seront pas croisés qui caractérisent notre trop courte histoire avec un sentiment amer que le sort s'est acharné contre nous.
J'étais amoureux de toi (qui ne l'était pas !?) et j'avais décidé de laisser faire le temps, le hasard d'autres rencontres ; c'est à croire que seuls les imbéciles ne meurent pas.
Aujourd'hui je ne retrouve plus mes lunettes. Je crois qu'elles sont perdues pour de bon. Je ne veux plus, je ne peux plus voir. J'ai donc toute la place pour verser mes larmes dans le récipient lisse et gris de ce monde-creuset que tu nous laisses.

Christian (Nantes)


Dear Martine,
I am so sad to hear about Lisa. You and all of my French family are in my prayers.
With sympathy and love,

Dick


Il était une fois sur des passerelles et des ponts à Nantes, il était une fois sur l'Allée des Cygnes à Paris, entre deux eaux...
Il était une fois... pour toujours... Au revoir Lisa.

Christian


Eva m'ayant fait part de la disparition de Lisa, je suis de celles qui la portent, même si je ne la connaissais pas.
Vous qui étiez ses proches, veuillez donc recevoir de simples pensées d'amour et de courage.

L. B.


Ancien élève du cours de chinois de l'IUT de St-Nazaire, j'ai appris par la presse locale avec stupéfaction et une immense tristesse le décès de Lisa Bresner.
Lorsque je l'ai connue, elle rayonnait d'intelligence et de beauté.
J'adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

Les oiseaux ne laissent qu'un chant éphémère; l'homme passe, mais sa renommée survit. (proverbe chinois)

Pascal Declos


J'ai été pendant des années l'éditeur de Lisa chez Gallimard. Je me souviens du dernier déjeuner ensemble, à Paris. Il fallait avoir lu ses livres pour percevoir derrière son visage lisse, ses manières courtoises, ironiques et distantes, sa gentillesse de petite fille, une fêlure profonde. Ses manuscrits, je les ai lus l'un après l'autre avec étonnement, et souvent admiration. Elle expliquait dans l'un d'entre eux que l'idéogramme chinois pour « écrire » est formé d'un toit, de deux mains, et du signe qui veut dire « changer l'ordre des choses ». Comme ses personnages, Lisa tentait de mettre de l'ordre dans un réel mouvant et insaisissable. « Les rêves les plus beaux », écrivait-elle, « pour devenir vrais s'exilent toujours en Chine ». Il ne s'agissait pas pour elle d'opposer, comme elle le faisait parfois malicieusement, « le non-être occidental » au « non-avoir chinois », mais d'atteindre des contrées intimes lointaines, dangereuses. Comme Marco Polo, dont le nom intervenait parfois dans ses textes y compris sous forme d'interjection, Lisa a tenté de bâtir sa vie autour d'une contrée mythique, inatteignable, un lointain intérieur. On sentait dans cette quête une douleur vraie, essentielle, qui pourtant ne rendait pas ses livres funèbres : ses phrases étaient drôles, fantasques, poétiques, insolentes de liberté. Elle osait la crudité du langage comme la cruauté des scènes (je me souviens d'un repas de mariage où l'on mangeait des bébés souris vivants, après les avoir trempés dans la sauce). La langue de Lisa prenait des formes imprévisibles, bondissantes, extravagantes, absolument personnelles ; elle donnait envie de la suivre. J'ai toujours été sensible à la grâce légèrement fêlée de cette écriture, à la folie qui se dévoilait par instants derrière les récits enfantins. Depuis quelque temps nous nous étions éloignés l'un de l'autre, et je regrette profondément de n'avoir pas su la rassurer sur la réalité et la singularité de son talent, auquel je croyais, auquel je crois toujours avec une invariable conviction. Je pense à ses proches, à son fils, à la vie sans elle qu'ils vont devoir apprendre. Qu'ils sachent que nous sommes nombreux à avoir aimé en Lisa une magnifique personne.

Jean-Marie Laclavetine


Martine,
C'est vers toi que vont mes pensées pour ne pas savoir tout ce que Lisa était pour toi, toute une vie, tout un monde de survie, de valeurs.

Benoît


Pierre Haski sur rue89.com :

Lisa Bresner, écrivain et sinologue française qui a initié à la culture chinoise toute une génération d'enfants et de moins jeunes [...] laisse derrière elle une bibliographie impressionnante: pas moins de 27 titres, dont le premier, publié à l'age de 20 ans, est un roman personnel -"le sculpteur de femmes" (Gallimard, 1992), suivi d'une abondante production consacrée à l'univers chinois, surtout en direction des enfants. Plus récemment, elle s'est lancée dans le cinéma, avec un court métrage, "Misako", réalisé en 2004.

Hubert Nyssen, fondateur des éditions Actes Sud, qui lui a publié une bonne partie de son oeuvre, lui rend un hommage ému sur son blog: "Mais quel tumultueux jardin, à elle seule, était cette Lisa ! C'est une chose affreuse dans le grand âge que j'ai atteint, on voit tant de merveilles disparaître. J'aimais le sourire de Lisa, sa grâce, son imagination, ses grands désespoirs, ses malices et son talent". Sur le blog Libelulles, Eva Almassy, une de ses amies la décrit comme ayant "un côté Lolita, Alice, fulgurance enfantine, richesse d'une fleur".

Je ne connaissais pas Lisa Bresner autrement que par son oeuvre, mais on ne peut que partager la tristesse de ses proches et de ses lecteurs face à cette disparition si jeune, un talent fauché prématurément. C'est un pont important entre la Chine et la France qui disparait ainsi.


Pas ça, c'est trop triste...

Marie G.


Hubert Nyssen dit de toi que tu étais : "un jardin à toi toute seule". Tu étais, Lisa, l'abeille de ce jardin que tu butinais et dont tu faisais ton miel. Cigogne, tu fis à cette terre le plus beau et le plus précieux cadeau : Solal. Tu étais le papillon blanc, si "éphémère" et aussi l'oiseau, qui lorsqu'il touchait le sol s'abimait les pattes, la tête et le coeur. Tu as pris cet fois ton envol définitif, chère Lisa, dans l'azur de l'autre vie. Et planeras à jamais sur nos coeurs dans le silence de la paix.

Nathalie


Adieu Lisa, merci pour ces bons moments passés ensemble, pour ces projets qui nous ont tant fait rêver, pour ton enthousiasme et pour ton amour pour la Chine qui tu as si bien su communiquer à ma fille. J'aurais tellement voulu encore pouvoir échanger avec toi. Tu es partie trop tôt...

Myrto


Eva Almassy sur le blog Libellules : Bonne nuit

Dans cet article, paru au Journal Littéraire (le vrai), il est fait allusion à Belle du Seigneur, lecture préférée de Lisa. Il y est question d'ours, or, au bord du Danube, à Budapest, à Szentendre, avec Lisa - et Anne Baraou, qui était du voyage - nous avons acheté chacune pour soi et ses amis, quantité de minuscules ours en peluche, et cette étrange boîte à ours qu'en ouvrant, on se fait surprendre par la piqûre d'un serpent.
Dors paisiblement, Lisa Bresner, la boîte de tous les dangers est fermée, rouvrons le livre des contes. (EA)


Lorsqu'on m'a appris la disparition de Lisa Bresner, j'ai ressenti une profonde tristesse. Je n'ai jamais eu et n'aurais malheureusement plus l'opportunité de la rencontrer. Mais le parcours et le travail (déjà conséquent) de cette toute jeune femme m'ont impressionnés. Je l'ai avant tout découverte au travers de ses livres pour enfants. A partir de ce moment j'ai saisi toutes les occasions qui se sont présentées pour communiquer les textes de Lisa. Et je continuerai à le faire bien sûr, en espérant que ces livres susciteront autant de plaisir, de curiosité chez les jeunes (et moins jeunes) lecteurs qu'ils m'en ont procuré.

SLT (Nantes)


C'est toujours un profond chagrin lorsqu'un être cher part sans que l'on sache trop pourquoi il s'est éloigné de notre vie.
Nous ne te connaissions pas ma cher Lisa, mais à travers tes livres ou les récits de ta maman, nous avons appris à te reconnaître et à t'aimer comme si tu étais proche.
Tu n'es plus là pour les êtres qui t'étaient chers, et nous voulons leur dire toute notre compréhension et tout notre amour.
Repose en paix et nous serons là pour s'occuper de ta mère et du petit Solal.

Le petit groupe des africains de Bordeaux.


J'ai connu Lisa il y a un peu plus de 2 ans au cours d'un rendez-vous professionnel. J'ai découvert une femme à l'imagination débordante et au talent certain. Confiante, elle m'avait donnée ma chance de jeune producteur en me permettant de développer "Lucie et son dragon-farceur". Nous n'étions pas des amis intimes mais une relation d'auteur-producteur se construisait petit à petit, une relation peu commune où chacun doit se livrer, se donner, pour réaliser la meilleure oeuvre possible.
Lisa, je ne comprends pas, vendredi soir au téléphone, tu avais l'air heureuse, tu as même ri.
Pourquoi tu ne m'as pas dit... pourquoi n'ai-je pas deviné ?
Aujourd'hui mes pensées gardent ton souvenir et se tournent vers ton fils et toute ta famille.

Mathieu Courtois
Blink


Lisa, une brassée de souvenirs. En ce moment je revois l'adolescente réservée mais souriante que je croisais dans l'immeuble, l'émotion et la fièvre d'être retenue, si jeune, pour un premier roman chez Gallimard, cette soirée à l'émission de Bernard Rapp avec ta maman et ton attachée de presse, et aussi cette si jolie robe, à la sortie de l'église au bras de Grégoire, ce couple joyeux et épanoui. Je n'oublie pas pour autant l'écrivaine qui a su parler à la sensibilité de ses lecteurs, s'est affirmée, mais s'est-elle totalement livrée ? Ni la délicieuse conteuse qui continuera longtemps à captiver le monde de l'enfance.

Je voudrais offrir à sa maman, à son fils, à tous ceux qui l'aiment, une image de vitalité qui ne peut pas se démentir. Il n'y a pas d'adieu possible.

Viviane


Je suis juste une lectrice touchée par cette disparition, et je pense à elle et au vide qu'elle va laisser. Je pense à son entourage et leur souhaite du courage pour affronter cette épreuve.

lucie h


Martine,
Quelques lignes pour te dire que je pense à toi, à Lisa, si un ailleurs existe, qu'elle y trouve la paix et la sérénité, et pour toi, toutes mes pensées, que tu parviennes à trouver la force de surmonter ton chagrin.
Amitiés

Isabelle Hart-Caubel


Martine,
c'est avec beaucoup d'émotion que j'apprends ton grand malheur
je te présente toutes mes condoléances et toute mon amitié, mon soutien
je t'embrasse ainsi que solal
je reprendrai contact plus tard par téléphone

Dominique Lefebvre


Lisa Bresner, je ne te connaissais pas, mais tu étais sûrement très talentueuse.
Je m'associe à la douleur qu'est la vôtre... Une pensée pour Karim.

Olivier Pondard


Le retour au non-être produit le mouvement du tao.
La faiblesse est la fonction du tao.
Toutes les choses du monde sont nées de l'être; l'être est né du non-être.

tu as le même âge que moi, je ne te connaissais pas. Je te souhaite bon voyage et si jamais tu traverses l'enfer rappelle toi des paroles de LAO-TSEU : Les choses les plus molles du monde subjuguent les choses les plus dures du monde.

Eric S.


Nous l'avions accueillie à la médiathèque d'Andernos-les-Bains en 2004 pour une rencontre littéraire. Ce moment avait été magique. Très à l'aise, si talentueuse et passionnée, elle avait conquis le public. Rayonnante et magnifique dans sa jolie robe dorée. Gracieuse, brillante, si jeune, elle avait tant d'assurance que nous en avions eu le souffle coupé.
Nous sommes tristes et émus aujourd'hui.

Chantal Picazo et son équipe (Médiathèque d'Andernos-les-Bains)


Lisa, je n'aurai plus la joie d'illustrer tes histoires nos chemins qui s'étaient souvent croisés au gré de tes mots et de mes images avaient su créer des livres plein de vie, de joie, de poésie et d'idéogrammes chinois ! Merci Lisa pour tout ce que m'a apporté ton écriture et pour ce qu'elle m'a, à chaque fois, permis d'inventer.

Je me souviens que nous ne nous étions pas rencontré avant la parution de notre premier livre "Un rêve pour toutes les nuits". Madeleine Thoby, l'éditrice, m'avait parler de toi en me disant que tu parlais le chinois, que tu avais vécu plusieurs année là bas, que tu avais écrit déjà plusieurs romans et ainsi, je t'imaginais "femme de l'ambassadeur" sur le retour, décidant, après avoir passé sa vie à écrire pour les "grands", de faire découvrir à tes petits enfants de belles histoires sur les pays où tu avais vécu toute ta vie ! Et puis, j'ai découvert ton visage de femme-enfant sur une affiche que la Fnac avait publié avec nos deux photos pour annoncer que notre livre était "Coup de Coeur". Pour moi aussi cela l'avait été !

Avec Petit Tang, et Fleur de Courgette, je me sent aujourd'hui, moi aussi, un peu orphelin... C'est pourquoi je pense aussi à toi Solal. Lisa ta maman, par les mystères insondables de la vie humaine, était traversée par le pire et le meilleur. Le pire semble l'avoir emportée, mais c'est le meilleur que je veux retenir d'elle et c'est cela qui restera pour moi à travers ces histoires et j'espère très sincèrement que c'est cette part là qui restera aussi pour toi.

Lisa, "tu es parti au ciel". Je prie maintenant Jésus, mon Ami et mon Dieu, pour qu'Il puisse, par les mystères insondables de sa vie divine, faire fructifier toutes les bonnes graines que tu as su planter durant ta vie dans le coeur de ceux que tu aimais... Et je le prie aussi pour qu'Il protège ceux que tu aimais, des ronces et des épines qui déchiraient ton coeur. C'est déjà cela la Résurrection !

Avec toute mon affectueuse amitié.

Frédérick Mansot


Qu'ils ont de la chance, ceux qui l'ont connue!
Qu'ils sachent que Melilotus a accompagné les soirées de deux mini-fans! Nous sommes tristes, mais elle nous a fait cadeau de jolies choses. Nous ne l'oublierons pas!

Cattleya


Mes filles et mon fils ont grandi avec les livres de Lisa Bresner, choisis et lus tant de fois. Avec le plaisir de la découverte la première fois, et le bonheur des retrouvailles à chaque nouvelle lecture. Depuis, dans notre famille, on rêve de Chine, de calligraphie et de Grande muraille Merci pour toutes ces joies de lecteur. Vous nous manquerez.

Françoise P.


C'est triste par ce que je voulais continuer à lire ses livres car ils sont merveilleux !!

Amélie P. (11 ans)


Un merveilleux souvenir
...celui d'un long dialogue entre Lisa et les enfants d'une classe Freinet, dans un quartier sensible de Bordeaux : une initiation parfaite, concrète, précise à l'écriture et à la civilisation chinoise. Des enfants fascinés, multipliant les questions, parfois inattendues. Et Lisa, répondant avec gentillesse, humour, aisance, en contact direct avec ces enfants. Et moi, tout aussi fasciné, avec mon micro, pour une radio associative de la banlieue de Bordeaux. Merci à Lisa. Mais... quel mystère... Mes pensées à ses proches...

Jacques Brunet


Elle n'est plus là, mais ses ouvrages témoigneront indéfiniment de sa passion pour le monde chinois. Nos jeunes lecteurs continueront à profiter de la beauté graphique et poétiques de ses ouvrages, et la vie, une fois de plus, l'emportera sur la disparition d'un corps. Le pouvoir de la pensée et du souvenir reste le plus fort. Beaucoup d'émotion mais, également, une immense admiration.

L.-M. Hamel, Bibliothèque L'Heure Joyeuse. Paris


Chere Lisa,

Je viens de recevoir la dure nouvelle de ta disparition et je souhaite exprimer par ce petit message le sentiment douloureux que je ressens maintenant, face a ce destin si cruel qui nous enleve des gens de talent.

Tu as su creer un monde merveilleux, avec et sur et surtout a partir de la Chine. En te lisant, parfois, en tant que Chinois, je rigole, en imaginant certaines deceptions que les petits Francais vont avoir en voyant un jour la vraie Chine. Mais, n'est-ce pas que tous les lecteurs de contes d'enfants le sont un jour ou l'autre par le monde des adultes? Ce n'est pas leur faute, c'est la faute du monde des adultes. Donc, au cas ou tes lecteurs sont decus, ce n'est pas sa faute, ce sera la faute de la Chine...

Tu as su sculpter plus qu'une femme - belle, fraiche et fantaisiste - mais aussi une Chine en miniature, a ton image : belle, fraiche et fantaisiste. Desormais, les enfants francais - et d'apres le message de Frederique Mansot, y compris le tien - n'auront plus cette precieuse accompagnatrice et guide qui leur ouvre le chemin vers l'est, vers la Connaissance de l'est, pour emprunter Claudel. Ils seront livres sans aide vers une rude epreuve de la Chine actuelle, economique et non poetique.

Mais il y aura toujours tes ecrits qui les accompagneront, ou tu as mis le meilleur de toi, et c'est cela une femme magnifique, celle qui Reste.

Dong Qiang de Pekin


Je vous présente mes sincères condoléances. J'ai une pensée particulière pour Solal.

Annie Chauvet. Enseignante en petite section (Saint Pierre)


Rencontre avec des enfants de Bordeaux

Je viens de dénicher mon enregistrement. J'ai retrouvé avec émotion le rire de Lisa, sa gentillesse, son écoute des enfants : c'était le 15 octobre 1999, à l'école Nuyens, à Bordeaux.

Jacques Brunet


Lorsque le miroir et l'image sont tous deux supprimés,
Où donc y a-t-il un être vivant?
Un corps, au fond, n'a rien qui le différencie en propre;
Il n'est qu'un agrégat des quatres éléments.

Wang Fan-Tche.

Lisa, je lis le zélé poète à voix haute pour que tu puisses entendre. Ainsi, devrons-nous désormais t'adresser nos messages d'amitiés et admiratifs, évoquer des heures aériennes passées en ta compagnie, avec la certitude de te revoir surgir fantasque au détour d'un paysage pas que Chinois.

PS : J'ai toujours ton Polaroïd, je te le garde.

À tout ses proches et amis.

James Vrignon


Siento mucho la desaparición de esta magnífica creadora.

Lola R. desde Sevilla (España)


Je t'ai rencontrée en 1987 pendant un stage chorégraphique dont j'étais régisseur à Contrexéville. Tu avais 16 ans, tu souhaitais apprendre le chinois, tu avais la vie devant toi, tu étais une ravissante jeune femme pleine de vie.
Quelques années plus tard, j'ai habité en face de chez ta maman à Paris près du Parc Montsouris et je t'ai aperçue dans un café, je n'ai pas osé t'aborder. Puis j'ai vu la couverture de ton roman "le sculpteur de femmes" dans la librairie L'Oeil au Vert.
Puis les livres illustrés, dont j'ai offert quelques uns à ma fille qui a aujourd'hui l'âge que tu avais quand je t'ai rencontrée.

La nouvelle de ta disparition dans Libé m'a bouleversé.
Où que tu sois partie, ceux qui habitent là ont beaucoup de chance de t'avoir avec eux désormais.

Philippe M


J'ai eu le grand plaisir de connaître Lisa Bresner dans le cadre de l'association "Atlantique France Chine" il y a un peu plus de 15 ans à Nantes où elle nous enseignait le chinois. J'ai été très impressionnée par ses qualités et son talent, si jeune (époque du "Sculpteur de Femme"). Je suis très touchée par son décès, je souhaite faire part à sa famille et à ses proches de toute ma sympathie et leur souhaite beaucoup de courage pour faire face à ce grand manque.

Sylvie Basthiste - Nantes


"Les amours éternelles se posent parfois sur les lèvres d'un vieux sages qui se tait." C'est la dédicace que Lisa m'avait gentiment écrite sur l'exemplaire de "Lao Tseu" qui m'a fait découvrir sa sensibilité et son immense talent.
C'était lors d'un festival des Etonnants Voyageurs, et nous nous étions revus lors d'une autre édition, l'occasion de nouvelles dédicaces pour moi...et mes deux garçons. La perspective de la revoir lors d'un nouveau rendez-vous malouin était sans doute pour moi l'une des plus belles raisons d'entretenir mon modeste statut de festivalier.
C'est aujourd'hui Le Monde qui m'a appris brutalement le départ de Lisa, et je voudrais m'associer à la peine de ses proches. Je ne connais Lisa qu'à travers ses écrits, qui n'ont jamais été rangés ailleurs que sur ma table de chevet.
Ces compagnons d'existence me sont aujourd'hui plus précieux que jamais.

Christian.


Lisa,
je découvre ton nom, aujourd'hui, sur un dossier de long-métrage que tu voulais écrire.
Puis je me rends sur ton site, par curiosité... Et...
A quelques jours près, si j'avais téléphoné pour te dire que ce projet est magnifique, serais-tu restée ?
Si nous produisons ce long-métrage, le sauras-tu ?
Bon voyage maintenant, et pense à nous.

P.


Quelle curieuse adresse lisabresner@free.fr pour la marraine -fée qui s'est fait la malle... T'écrire au bord du vide!
Tu as toujours réussi ce tour de convaincre.. avec ces défis tétus, apprendre le chinois, écrire un roman et être éditée comme par jeu, d'une pichenette avec le vide, facilement, songe désormais.

Je lis dans le site:
ecrits-vains.com/dernieres_nouvelles/8mars2004.html la présentation d'une intervention de Lisa « Créer un univers à partir d'un trait ». Lisa Bresner parle de son travail sur la calligraphie chinoise avec son éditrice Christine Morault des éditions Memo...

Son travail comme trait; elle l'avait saisi dès 12 ans. A douze ans, elle avait saisi une phrase au vol et y avait répondu en apportant un gros livre sur l'art chinois dont le titre comportait le mot trait.. Elle avait saisi que le trait était l'acte, soit ce qui engendre irrémédiablement un avant et un après; un trait qui découpe de la différence et engage l'avenir; " J'ai fait le plan de mon livre pour toute la vie" découvrait-elle, ravie. Elle avait saisi le temps de vacance de juillet aux Etats-Unis pour écrire le plan général de ce livre infini qu'elle projetait comme le fil rouge de sa vie.
Sa prestesse, sa ruse à vivre, à tracer ses mots, c'était son corps lancé tel un trait dans l'espace de la feuille.
Légère, en jupe courte et manteau ouvert dans le froid, elle traversait Paris, traçait sa danse.Elle avait décidé d'apprendre aussi le violon.

Nous savons irrémédiablement que sa fulgurance performait son trait sur le papier, ou sur le corps de l'autre, certes, mais tout autant et sans limite dans son corps sans garde-corps.

J. H.


"Que peut-il bien y avoir après le ciel"

FGM


Je me souviens de voir Lisa traverser la place du Bouffay à Nantes dans une petite jupe plissée qu'elle portait délicieusement bien avec des bottes, elle avait des couettes dans les cheveux : elle était belle, fraîche et tellement aérienne ! La scène semblait se passer au ralenti, comme dans un des plus beaux films.
Voilà l'image que je garderai d'elle.

Karim, je pense bien à toi et te serre fort.
Mes pensées vont aussi à Solal et son père ainsi qu'à l'ensemble de ses proches.

Laurence C.


par la pensée
touchée par ton acte
- ce qu'il dit et donne et reprend
je pense à toi sans te connaître

isabelle
pl


Il pleut.

Bertrand F.


je n'ai pas de mots

R


Au revoir Lisa.

B.


Lisa est venue avec Solal presenter LE VOYAGE DE MAO-MI en compagnie de Frederick un samedi après-midi de l'automne dernier oû nous avions organisé un gouter pour nos jeunes lecteurs. La journée fut vraiment festive, c'était un régal de les recevoir. Sa disparition tragique me choque beaucoup.

Ses albums sont ici très appréciés, lus, offerts et ils continueront ainsi pendant longtemps.
Je pense à ses proches et adresse un immense merci à Lisa.

Fabien Rajalu


Texte lu par Jean-Max Causse lors de l'adieu à Lisa à la chapelle du CHU de Nantes le 3 août :

Je m'appelle Jean-Max. Tu m'appelais Max. Je t'appelais Lipsa, nom erroné que tu avait tapé par erreur sur mon téléphone portable.
Je ne porte pas d'habits de deuil. J'ai préféré une tenue que tu aimais bien. Je l'avais acheté dans le Marais, après un déjeuner avec Christophe Girard, maire adjoint à la culture de Paris et qui est aussi mon ami. Il t'aimait bien et tu lui envoyais tous tes ouvrages.
C'était d'ailleurs à la Mairie de Paris que nous nous étions connus et tu étais reconnaissante envers mon ami Dominique de nous avoir fait rencontrer.
Nous avions plein de projets ensemble. Nous nous voyions peu, toi à Nantes, moi à Paris.
Tu avait des hauts et des bas. Je n'ai connu que les hauts.
J'ai découvert les bas au contact de Karim, qui a conçu ton très joli site, et de Joëlle, l'amie et la complice.
Je culpabilise énormément de n'avoir pu te donner suffisamment de confiance, d'envie de vivre.
Tu avais deux passions. D'abord ton fils, qui comptait pour toi plus que tout au monde. Lorsque je t'appelais un soir du mois dernier et que tu ne pouvais prendre le téléphone pour des raisons domestiques, Solal m'avait répondu : « Maman t'adore ». Certes, Lisa m'aimait bien, sans doute même plus, mais c'est toi Solal qu'elle adorait.
Ta deuxième passion c'était l'écriture : quinze livres pour enfants, dix romans, des essais, mais aussi des reportages, des scénarii, un court-métrage, des vidéos, une écriture en tout genre et prolifique, comme si tu ressentais une menace, peut-être une fin prématurée.

J'ai choisi en accord avec Philippe Picquier ton éditeur qui est actuellement au coeur de la Chine et m'a demandé de le représenter, un poème sur l'écriture que je vais vous lire.

« Ecrire n'importe quand,
n'importe quoi,
mais écrire pour ne pas crier
ou fondre.

Ecrire pour exister,
pour faire aller sa parcelle d'atome,
et ne jamais, au grand jamais,
être ingrat, même pour la blessure donnée.
Peut-être jamais fermée, même pour la mort.
Blessure lente, porte ou bond, fusion,
volte-face ou dérive, conjugaison.
Ecrire parce que ce mot lui-même est vif.

Ecrire à l'encre de feutre
des mots crissants.
Se souvenir de l'image et de la pensée,
du poète d'antan, Verlaine à L'Amigo.

C'était hier, en rouge sang, issu de l'alcool vert
et du vif enrobant dans sa face, des anges,
quand poussée par son chant,
elle faisait balancer ses mots
comme oiseaux engourdis
mais très harmonieux.
Etre le songe et la lueur,
dans ce halo que donnent l'ébriété et l'écriture
et du désespoir
dérivant vers la palpitante tendresse. »

C'est un poème de Daniel Gélin qui m'a fait la gentillesse de me féliciter pour un court-métrage que j'avais tourné avec ses deux enfants Fiona et Manuel.

Lisa, tu t'es envolée vers les dieux du vent dont tu parles dans tes livres. Tu es devenue, toi aussi, Belle du Seigneur. Jamais je ne t'oublierai, jamais nous ne t'oublierons.


Il y a quelques jours, une revue de presse matinale et ce petit entrefilet à propos de votre départ. Je ne vous connaissais pas. Je vous découvre alors que vous n'êtes plus parmi nous. C'est étrange. C'est triste. Que Dieu vous accueille et qu'Il vous apaise.

Akram Belkaïd, journaliste


Il est tard, mais je me suis souvenu de ce nom... Lisa Bresner... Et là, le choc!! La nouvelle horrible!!
Cependant, Lisa je ne la connaissais pas vraiment... Mais c'est pas une étrangère pour moi...

En effet, on ne s'est parlé qu'une seule fois, le jour de la fête de la musique, par fenêtres interposées... Lisa bresner était ma voisine... Il n'y avait juste que la cour de l'immeuble qui nous séparait... Je ne suis pas sur Nantes durant les mois de juillet et août étant étudiant, mais à mon retour, la fenêtre de la salle de bain sera bien vide... Je ne pourrais jamais revoir la magnifique, la captivante, L'ARTISTE Lisa Bresner et encore moins, lui reparler une autre fois... Et dire qu'elle devait venir boire l'apéro chez moi en septembre...
Je suis vraiment touché par cette nouvelle, d'autant qu'apprendre ça de cette manière m'abat réellement le moral!!

Toutes mes condoléances à la famille, aux amis... Et surtout à son petit garçon que j'ai pu apercevoir 2 ou 3 fois depuis chez moi à Nantes... Mon dieu !!! Chienne de vie...

N. T.


Lisa, je l'avais croisée à Langues O en ????? elle était tellement plus sérieuse que moi, plus jeune, déterminée .....les années ont passé, je me suis éloignée de la Chine, puis rapprochée à travers mon métier d'artiste ......
Aujourd'hui en découvrant l'information sur un site j'ai été boulversée .... j'aimais son travail, et grâce à elle un de mes fils s'est approché de langue chinoise .....
J'ai l'impression d'avoir perdu quelqu'un de cher .....
Je suis ébranlée par la douleur qui a du la pousser à cet ultime acte ....
Pourvu que ce soit mieux là-bas .....

Florence


Je n'ai jamais parlé avec Lisa, pourtant il fut une époque où je la voyais tous les jours, dans les couloirs de Langues O. J'avais remarqué son visage d'héroine manga et sa frêle silhouette parcourant les couloirs à grands pas, souvent en vive discussion avec les professeurs de Chinois Classique ou de Littérature Chinoise. Nous avions le même âge, à deux mois près. Lorsque nous avons l'une et l'autre deserté les bancs de l'Inalco, j'ai suivi sa carrière d'écrivain avec grand interêt, lisant ses ouvrages à mes enfants lorsque je suis devenue mère, les conseillant lorsque j'ai été libraire, les proposant systématiquement à mes élèves maintenant que je suis professeur de Chinois. De loin en loin, elle a été pour moi un exemple et, souvent, une source d'inspiration. Sa disparition me bouleverse.

SR


Un homme fait que l'on peut déposer nos mots, notre peine, notre incompréhension, notre amitié, notre tendresse, nos larmes et nos sourires pour toi. La tendresse, le respect et l'amour qu'il te porte nous offrent cela.
Nous nous sommes rencontrées deux fois, c'est si peu, mais à travers lui j'ai la chance de te connaître et j'ai hâte de te lire afin que nous puissions faire plus ample connaissance.
Merci à lui et merci à toi de nous laisser tant de richesse, tant de mots qui vont vivre et parcourir l'imaginaire des hommes.
Mes pensées vont vers tous ceux qui te garderont à jamais au fond de leur coeur.
Que les étoiles t'accompagnent Lisa et te racontent mille contes aux pays des merveilles.
Beau voyage à toi belle Lisa.
Je pense à toi The K et je serais là à jamais.

Mi.


Je viens d'apprendre cette terrible nouvelle.
Mes pensées vont bien entendu à Lisa que je ne connaissais pas, mais aussi et surtout, maintenant qu'elle n'est plus là, à sa Maman, Martine.
Lat et moi t'embrassons très fort Martine.

Thierry


Au nom de l'équipe de la Maison de la Poésie de Nantes j'exprime une profonde tristesse à la nouvelle de la mort de Lisa Bresner. Je ne la connaissais pas personnellement, mais l'avais entendue en lecture à Nantes et avais été frappé par son intense présence.
J'envoie mes amitiés à ses proches, à sa famille,

Jean-Pascal Dubost
Président de la Maison de la Poésie de Nantes


Que c'est triste Je n'arrive pas à le croire...
Cela fait longtemps que je n'avais pas vu Lisa. On s'est connu il y a plus de 20 ans sur les bancs du collège Georges Braque... c'était ma meilleure amie comme on dit à cet âge là... Elle avait déjà plein de talents : le dessin, la danse et l'écriture bien sûr, le don de raconter des histoires incroyables ! Puis chacune a suivi son petit bout de chemin. Les années ont passé et on s'est recroisé quelques fois à la librairie l'Oeil au vert où elle présentait un de ses livres, ou bien à Rome lorsque, coïncidence, j'y ai séjourné en même temps qu'elle ou par hasard lors de ses passages à Paris... Quel chemin elle avait parcouru à chaque fois ! Et elle avait gardé ce sourire éclatant d'adolescente... Quand je pense à elle, il me vient son sourire... Inoubliable !
En ce moment, je pense beaucoup à sa maman, elles faisaient plaisir à voir toutes les 2 si proches, si complices...
Je pense bien à vous Martine et vous souhaite beaucoup de courage.

Françoise Diamand


Je suis nantaise, amie d'une amie qui avait fait l'école à Paris avec toi. Elle m'a présenté et parlé de toi rapidement suite à une rencontre rapide dans un bar de Nantes.
C'est aussi dans un bar, celui en face de chez toi, que je suis sûrement une des dernières personnes à t'avoir vu et parlé en ce début d'été 2007.
Avec le recul, moi qui te ne te connaissais pas, on peut peut être dire que tu n'allais pas très bien? tu semblais vouloir t'ennivrer pour décompresser. Mais peut-être n'étais-tu même pas ivre malgré l'heure tardive?... Je ne me rappelles pas, moi étant ivre, de ce que tu buvais...
Par contre ce qui est sûr, c'est que ta bonne humeur, ta candeur, ta spontanéité, la lumière sur ton visage enfantin, te rendaient comme d'habitude magnifique.
Qui aurait cru une telle chose?
J'avais envie de dire cela, belle inconnue, ta mort me rend moi aussi bien... il n'y a pas de mot.

Gwen, amie de Pascale.


Tenir, c'est le mot qui me vient en vous lisant tous, en ayant découvert le décès de cette fem... allez, tant pis... de Lisa. Comment vous dire ? Comment te dire Lisa ? Je ne t'ai jamais lu. Pourtant je suis libraire. Mais non, je t'ai raté. J'ai réparé cette erreur depuis la semaine dernière et j'ai commandé tous tes livres disponibles ou presque. Ainsi que ceux d'Eva (Almassy).

Bien sur il y a cette mort brutale qui me touche. Violente. Insoutenable. Et cette question qui m'obsède : pourquoi ? J'y ai tant de fois pensé moi-même. Je découvre tes photos et tu es magnifique. Resplendissante même. Et tout ce que tu as écrit, fait, dit, réalisé. Tous ces gens que tu as rencontré. Tous ceux qui t'aiment et t'admirent. Je pense à ton fils. Ca me renvoie aux miens : mes deux loustics de 15 et 11 ans qui vivent si loin de moi.

Nantes, ma capitale. Moi qui suis de Rennes, qui fus le dernier libraire des "Nourritures Terrestres". J'imagine que Françoise devait te connaitre, elle qui faisait du chinois, pour faire passer la pilule des livres avant qu'elle ne me revende la boutique qui devait m'endetter à vie.

Pourquoi ? Pourquoi Lisa ? Il y avait tant à faire encore. Tu avais tant à dire, à écrire, à réaliser, à donner, à offrir. "3° étage", a écrit Eva. J'imagine. J'en rage. J'en souffre presque. Et là encore ça me renvoie à Sylvia Plath. A cette solitude implacable. Au vide que tu laisses.

Un peu comme James Dean, tu auras toujours 35 ans. Et puisque je suis libraire dans un grand Hypermarché de Normandie aujourd'hui, je te promets, je te jure, de te lire, de te vendre, de t'offrir, de perpétuer, ton oeuvre. De continuer. De poursuivre. De tenir.

Quel plus bel hommage, nous pouvons te rendre que de te faire lire, de transmettre tes livres.

Et moi qui ne connait rien aux pays asiatiques, au chinois, si ce n'est ce qu'en a écrit Kenneth White ou mes fils qui dévorent des Mangas, je suis plus attiré par ma culture celtique, je te dis au revoir, adieu et à bientôt dans ce mot qui signifie tout celà.

Kenavo Lisa.

Emmanuel de Kerdrel


Quelle tristesse que d'apprendre la disparition de Lisa Bresner, moi qui l'avait contacté récemment par mail, ayant découvert que nous appartenions à la même famille. Son grand-père Simon était le frère de mon grand-père Jacques. Elle m'avait très gentillement répondu et m'avait invité à la contacter.
Chose que je n'avais pas osé faire. Toutes mes sincères condoléances à ses proches.

Pascale D.


Difficile de trouver les journaux français cet été dans ces villes et villages d'Andalousie. Lorsque j'y parviens enfin à Séville, c'est pour recevoir ce coup au coeur, dans l'édition du «Monde». Lisa Bresner, j'aurais dû vous rencontrer avant, sans doute n'osant pas, trop impressionné, cherchant un prétexte à la hauteur de votre grâce évidente. La Fête des langues ? Au retour à Nantes, l'irréparable, je tenais à vous le dire, même trop tard. Maintenant, déjà, on aime sincèrement tous ceux et celles qui vous ont croisé, c'est vrai.

L. D.


Nous avons publié notre premier roman la même année, en 1992, elle c'était Le sculpteur de femmes et moi Neutralité malveillante. Le sculpteur de femmes (je revois encore le bandeau sur la couverture de l'édition Gallimard "L'offrande des yeux"). Ce livre m'avait beaucoup impressionné et je n'en revenais pas qu'à vingt ans on puisse écrire avec un tel talent. Nous nous sommes parfois croisés dans des salons, sans jamais nous parler, un signe de tête pour nous saluer. Je n'étais pas sûr qu'elle savait très bien qui elle saluait, mais moi je savais que c'était elle. Un jour, à la foire du livre de Brive, elle était coiffée d'un chapeau, je lui avais fait remarquer qu'il lui allait mieux que le mien, vissé n'importe comment sur ma tête. Ça l'avait fait rire. Elle avait un très joli rire. Puis, je n'ai plus entendu parler d'elle que par les nombreux livres qu'elle écrivait. Il n'y a pas longtemps j'ai découvert qu'elle m'avait précédé chez Actes Sud, je me disais que, peut-être, nous allions nous rencontrer et enfin nous parler. Nous n'avons pas eu le temps. Sur son site, on disait qu'elle était partie au ciel le 28 juillet. À ce moment, j'étais en Chine, à Pékin. Encore sur ses traces sans le savoir. Elle est partie au Ciel et, Actes Sud, notre éditeur commun vient de publier mon dernier roman qui se passe au Royaume des cieux. Peut-être le lira-t-elle. Et nous rencontrerons-nous enfin.

"Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !"

Jean-Pierre Gattégno


Je ne peux pas...

...Pas supprimer

ton N° de téléphone de mon phone
ton adresse de ma mail box

je ne peux pas effacer

ta voix de mes enregistrements
les manuscrits que tu m'as laissé
nos projets...tellement de projets

Je ne peux pas...

...imaginer que tu te sois supprimée

je ne peux effacer

-ton âme
-ton coeur
-ta beauté
-ton sourire
-ton talent
-...

...tellement de talent
... trop

-...
-...
-...

je ne peux effacer

ton amour ...et...
ton manque d'amour ...et...
ton manque d'aimer

... mon coeur de brique

maintenant de béton... sera

Appelle moi...

Appelle moi...

...Appelle moi encore une fois

...et sans savoir quoi te dire,

...je serai, sans savoir quoi faire...

je serai quoi faire

Je t'aime! Je t'ai toujours aimé...

Je ne peux pas...

...imaginer

Je ne pouvais pas imaginer...

...Combien tu me manque déjà

Comme les milles fois
ou je t'ai demandé pourquoi
as tu fais cela

et comme les mille fois ou tu m'as répondu

...autre chose

Lisa cette fois si

tu m'as fais

vraiment mal

Que tu ne sois plus

R.


Quand j'étais petite, j'ai eu la chance de participer à un atelier de calligraphie proposé par Lisa Bresner dans une librairie nantaise.
Maintenant, je suis libraire à mon tour, et j'ai toujours beaucoup de plaisir à découvrir et à feuilleter ses ouvrages, beaux, délicats et sensibles.
Je ne connaissais pas Lisa personnellement mais j'admirais beaucoup son travail; la nouvelle de sa disparition, que j'ai apprise sur le tard, m'a fait un choc et je transmets mes pensées et mes plus sincères condoléances à sa famille et à tous ses proches.

Agnès Borget


C'est trop triste et mon coeur est lourd depuis dix jours que j'ai appris.
Je pense à Solal également.

M.


j'ai rencontré Lisa à Montpellier à la librairie Sauramps à l'occasion de la sortie de son premier livre. J'accompagnais mon épouse qui faisait de même. Je me souviens d'une toute jeune femme très fine, très timide, très charmante. Nous n'avons échangé que quelques mots mais son image reste (et restera) très présente dans ma mémoire. Bon voyage.

F. G.


Triste nouvelle - et cruelle est la vie- de ravir ainsi les êtres chers dans la fleur de l'âge
la mort de cette jeune femme de 36 ans que je ne connaissais pas,
qui part avec ses drames & son mystère
mais dont j'avais lu certains de ses livres avec grand plaisir
je me souviens d'un style ciselé, poétique, érudit et enchanteur
je regrette qu'elle fût si peu mediatisée
peut-être trop originale ou discrète pour satisfaire aux penchants de son temps
et aussi, je pense, forcement, à cet essai paru l'année dernière, il me semble
de Nancy Huston: "Professeurs de désespoir"
sur ces auteurs de la nuit, nés sous une étoile noire
qui ont fait de leur fragilité et de leur sensibilité une force assurément
Sarah Kane, Sylvia Plath, Virginia Woolf et tant d'autres
sensibilité & déchirements
qui parfois les submergent jusqu'à l'anéantissement
Je pense aussi alors, tristement, à cette rentrée littéraire
et à cet autre auteur de la nuit, Linda Lê, dont le dernier roman "In Memoriam"
fait dangereusement écho:

"Dans ce texte sombre et élégant où l'on retrouve toute la finesse d'analyse et la mystérieuse force d'introspection de l'auteure des Trois parques, Linda Lê renoue avec ses obsessions : la figure de l'Auteur, la Mort, la Création (ou son absence), la triangulation du désir... Le narrateur qui s'exprime ici est un écrivain velléitaire qui a un jour le malheur de pouvoir rencontrer dans une librairie un écrivain dont il admire les livres. Elle s'appelle Sola. A la fragilité psychologique de sa personne fait écho la puissance de ses écrits. Sa solitude et son étrangeté sont le royaume qu'il désire, lui, l'écrivain sans oeuvre. Mais elle, que désire-t-elle ? La relation qu'ils vont entretenir portera la marque de cet angoissant dialogue entre le désir de l'autre et l'espace littéraire de chacun. Jusqu'à ce que, lors d'un repas, Sola ne fasse la connaissance du frère du narrateur. Thomas est avocat. Il parle bien quand son frère écrit mal, ou peu. Ceux-là sont faits pour être frères ennemis et se disputer l'Aimée. Puis Sola se suicide... in memoriam.

Une femme s'est donné la mort un matin de printemps. Elle laisse derrière elle quatre livres qui sont autant d'énigmes pour les deux hommes qui l'ont aimée, deux frères ennemis devenus des inconsolés. Le narrateur, lui-même écrivain, est celui qui l'a approchée le premier ; il trace le portrait d'une séditieuse, créant, envers et contre tout, une oeuvre où la concession n'a pas cours. Tombeau d'une irréductible, éloge d'une maquisarde, ce récit de deuil est aussi une confession où l'amour, la rivalité, la recherche obstinée de la vérité offrent des visages multiples. La quête de l'autre, le sacrifice consenti à la littérature, la ronde des fantômes qui demandent à renaître : en s'interrogeant sur le départ, sans un adieu, sans une lettre, de cette amante qui l'a révélé à lui-même, le narrateur fait retour sur soi, et c'est avec une lucidité teintée d'humour qu'il se dépeint à travers ses tâtonnements littéraires et ses algarades avec son frère, destiné à être son rival. Et peut-être, au bout du compte, le pari qu'il relève est-il de dire la passion pour un être qui a conservé jusqu'au bout son mystère, et de vaincre la mort par les mots."

Que Lisa vive encore longtemps dans nos coeurs,

RR


AILLEURS

à Lisa

Chercher en vain
ces territoires improbables
où nous perdre!

Les chercher sans cesse
et sans fin,
jusqu'à la dérive.

Enfin les trouver
et se dire qu'on à tout
pour être heureuse...

Mais quel est le mode d'emploi
de ce bonheur ?
On a beau le retourner dans tous les sens...

Finalement et après moults hésitations
on se dit qu'on serait
vraiment beaucoup mieux ailleurs !

Alors, on se prend pour un ange.
Et dans ce moment d'euphorie
nous tentons notre envol.

Mais malheureusement pauvre humain,
nous nous rendons compte, trop tard
que nous n'avons pas d'ailes.

Pourtant si Dieu savait !

20h00
8 août 2007
Nantes - Jour de larmes....

E. S. C.


Depuis que j'ai découvert ce site, j'avais l'habitude d'y faire un tour de temps en temps pour surveiller l'actualité éditoriale débordante de Lisa Bresner (histoire de vérifier que je n'avais pas manqué un épisode d'importance).
De retour de vacances, j'y apprends cette nouvelle terrible.
Je suis plus que peiné. Je n'ai pas lu beaucoup des livres de Lisa Bresner, pas tous, certes, mais un assez pour en garder le goût délicieux, parfois aigre, parfois doux-amer, parfois piquant. C'est tellement triste de savoir que sa bibliographie est maintenant destinée à être figée.
L'année dernière j'ai offert à ma fille aînée "Un rêve pour toutes les nuits" au salon du livre. Frédérick Mansot lui a réalisé sur place une magnifique illustration en dédicace. J'aurais bien voulu rencontrer Lisa également, mais ce n'était pas l'heure où elle était présente.
J'ai souvent pensé à lui écrire, sachant que nous avons le même âge et que je suis orientaliste à ma manière. Il est maintenant trop tard.
Le samedi 28 juillet dernier était, dans le calendrier juif, le shabbat de la consolation; est-ce un message d'apaisement?
En tout cas j'adresse mes condoléances à tous les siens et j'ai une pensée particulière pour le petit Solal.

Emmanuel I.


Lisa, petite fée qui ri en mon coeur
Tu manques...
Solal, Martine et tous ,beaucoup de courage.

Nicolas D.


Nous avions invité Frédérick Mansot et Lisa Bresner, un samedi après midi, pour dédicacer leur ouvrage paru chez Actes Sud : " Un rêve pour toutes les nuits ".
Il y avait peu de gens, faut bien avouer qu'on s'ennuie ferme en librairie, mais ils avaient été charmants.
De Lisa, j'ai retenu l'enthousiasme et cette histoire plaisante :
- " Avec mon nom, Lisa, et comme je suis sinologue, chaque fois qu'on m'invite, on s'attend à voir une très vieille femme ! "
Lisa ne sera jamais une très vieille femme, espiègle jusqu'à la fin des temps, pour conjurer les idées reçues.
AB


Le ciel était gris ce matin. Il pleuvait. Et je ne sais pourquoi mais tu étais là, près de moi. Ton visage et ton sourire m'est apparu. Et puis soudain, au loin, un rayon de soleil est venue éclairer cette matinée triste mais apaisante. Le bleu du ciel essayait désespérément de trouver un chemin. Et là, subitement, je me suis dit que ce rayon de soleil n'était pas là pour rien. C'est un jour particulier aujourd'hui. C'est le jour de ta naissance. J'ai passé la journée avec toi Lisa. Je pense à toi douce Lisa. Moi, qui te connais à peine, mais qui suis avec toi depuis ton départ. Je ne t'oublie pas. Cela m'est impossible. C'est un jour particulier pour moi aussi. Je t'envoie mille tendresses belle Lisa et mille étoiles lumineuses pour éclairer ton monde enchanté en ce jour si particulier. Je t'aime tendrement.
Mi.


Lisa Bresner est venue plusieurs fois à Annecy, et notamment invitée par la bibliothèque où elle anima un cycle de rencontres avec des écrivains choisis par elle. Elle était belle, brillante et fantasque, un peu capricieuse mais on avait envie de tout lui pardonner ! Je me souviens qu'elle nous a donné un petit cours d'idéogrammes chinois au cours d'un dîner. Il fallait que la douleur soit profonde pour en arriver là, un jour du mois de juillet ! Il nous reste ses livres .

Christine Colas
Directrice des bibliothèques d'Annecy


Lisa,
J'ai appris aujourd'hui la triste nouvelle. Tu es toujours là avec nous, car avec ton livre « Mao Mi » tu as éveillé la curiosité de mon fils pour le Chinois et les merveilleuses histoires.
Je m'incline devant ta passion pour ma culture et je suis contente d'avoir fait un peu de chemin avec toi dans ma jeunesse.
Bien sincèrement,

Ratana Tan
une ancienne copine de classe au Lycée Racine


C'est avec retard et une infinie tristesse que nous apprenons le décès de Lisa...
J'ai le même âge que Lisa et deux petites filles qui adorent son travail. Les livres de Lisa font partie de notre vie et grâce à eux on ne l'oubliera jamais. Elle avait un talent merveilleux et qui a premis de transmettre sa passion pour la Chine et l'Asie aux plus jeunes, c'est formidable, merci Lisa !
Nous adressons nos condoléances à sa famille avec émotion.
--
La Rimule


J'ai appris avec une tristesse immense et indescriptible le décès de Lisa. C'était une amie que j'ai connue il y a 4 ans par correspondance. Nous étions avec le temps devenus un peu proche et échangions des mails assez souvent. Puis, il nous était venu l'idée de réaliser ensemble un projet de film. Il s'agit en fait de mettre en film le livre que j'étais en train de faire.Je voudrai juste lui dire qu'elle a été d'une bienveillance incommensurable. J'adresse mes sincères condoléance à sa famille éplorée et particulièrement à son fils Solal, à Karim et à sa mère.

Que la terre lui soit légère!
Je ne t'oublierai jamais LISA.

"We are to let you be!"

CHEIKH-MBACKE SENE


J'ai gardé la lettre chinoise que tu m'a peinte à Rome.
Elle signifie "flûte" en chinois.
C'était le titre d'une pièce pour flûte
que j'ai écrite alors.
Je l'ai perdue depuis,
mais j'ai toujours ta lettre.

Thierry


Bonjour a vous amis de Lisa,
Tout  d'abord,  je viens d apprendre sa disparition, cela faisait longtemps que je pensais à elle, mais le temps, le temps me manquait...
je tiens à dire que Lisa était une personne unique qui avait l'âme d un ange. On parlait souvent de nos enfants, de la vie... et nos rendez-vous ratés...je regrette.
Au revoir Lisa au revoir, tu laisses un vide enorme autour de toi.
Paix en ton âme.
tu seras gravé dans nos mémoires,
Adieu LISA

Kayla et HS


A ma soeur !!!!

J'ai rencontré Lisa en juin 2006, nous avions le même âge, un peu le même parcours.
On s'est aimée de suite, d'un amour sincère et prometteur, notre amitié a été un coup de foudre !!!!!!!!!!!!!!!
On a passé une dizaine de jours à parler, lire et surtout rire..
Après ce séjour, Lisa est venu à la maison, pour échapper a son monde, comme elle le disait, elle était heureuse, belle, plein de projets..
Elle me répétait sans cesse qu'elle avait enfin trouvé sa soeur, elle m'appelait souvent dans la nuit, pour parler, pour me dire et me faire lire ses projets.
Ton rire me manque tant !!!!!!!!!!!!!!!!!
Tu as laissé tellement de choses à la maison, tu devais passer !!!!!!!!!!!
Quand je pense à toi, j'allume une bougie et un encens, comme on avait l'habitude de faire, tu adorais ça !
Je sais Lisa pourquoi tu es partie, pourtant tu m'avais promis de ne pas le faire.
Je t'aime ma Lisa

Khadra



Je n'ose dire à Anaëlle (8 ans) et à Margot (4 ans) que la "Dame" de leur premier livre de chinois est partie au ciel...Nous qui voulions lui écrire pour lui dire combien nous lui étions reconnaissant d'avoir écrit ce livre pour les enfants et d'en écrire d'autres semblables afin de faire connaître à deux petites françaises (corses de surcroit) cette merveilleuse civilisation multimillénaire.
 
Margot a retenu 15 idéogramme en 15 minutes! Quelle meilleure preuve de son talent!
 
Xié, Xié Lisa de la part de toute la famille.
 
A.F. o];-))).
 
P.S. L'université de Corse accueille plus de 150 étudiants chinois chaque année.


C'est déjà dans une autre vie.
Il y a plus de 15 ans.
Dans un château au bord de la méditerranée.
Mandelieu.
Quelques semaines dans une vie.
Et puis c'est tout.
Ce n'est pas un souvenir.
C'est une autre vie.

M.


Poser le glaive est une chose parfois impossible pour certain d'entre nous. Lisa est pour moi une fenêtre sur un beau jardin ou l'harmonie règne sans partage. Nous nous sommes rencontrés pendant des années : nous parlions de nos parcours, nos combats, notre solitude... Des notre première rencontre dans cette période ou l'age adulte nous tire inexorablement vers lui, nous avons compris que notre amitié serait hors du temps et de l'espace, qu'un coup de fil suffirait pour dire stop à nos vies et qu'une rencontre allait se produire avec un délicieux gout de curiosité et d'excitation. J'ai perdu une soeur, une amie, le miroir est brisé. Nous avions fait pari il y a plus de 15 ans et malheureusement je viens de la gagner. Fait un beau voyage jolie Lisa.

Xavier Dagras


Que ta prochaine vie soit douce et t'apporte le bonheur que tu n'as pas trouvé, Lisa.

Olivier, scénariste de BD


J'admirais cette jeune femme qui avait accepté de me donner des cours de chinois,
quelle tristesse qu'elle ne soit plus.

Karine


28 juillet 2008...
Un an déjà.
Je pense à toi douce Lisa.
Tu es là. Chaque jour.
Près de moi.
Tout autour.
Que ton paradis t'enveloppe de tendres douceurs.

Mi.


 

retour sommaire